La musique de la région pour accompagner votre lecture :

Lundi 21 juin 2021

Cher ami voyageur,

Si, pour le voyage, j’ai une inclination particulière, c’est qu’au-delà de la virée culturelle et historique, il m’invite à tellement plus : au voyage intérieur, à la balade spirituelle.

Véritable ode à l’aventure et à la découverte de soi, c’est ainsi que je le vis dans la rencontre de l’âme du monde. 

En cette année 2003, en parcourant la France des petites routes dans un de ces états méditatifs qui naît du silence, c’est aussi mon paysage intérieur que je vais déchiffrer.

Je vous embarque à hauteur de bulle ? 
Vous pourriez bien, vous aussi, faire la connaissance de cette attachante petite Amélie, sur notre chemin.

Pour vous embarquer mieux encore, j'ai la joie d'avoir déjà invité à bord de la bulle  Olivia, pianiste intuitive, qui mettra une région en musique... au fil des mois, chaque 3e lundi de chaque mois dans sa chronique "Good Monday Morning".
Une délicieuse manière de vous partager la couleur d'un territoire.

Ça démarrait en Auvergne 
(devenue notre région de cœur… alors, comment pouvait-il en être autrement ?), ce lundi 21 juin 2021, jour du Solstice d'Eté
et de la fête de la musique, qu’on vous souhaite joyeuse.  

EXTRAIT du voyage en Auvergne, Terre de Feu 

”(...) vers un autre col, celui des Supeyres, un homme dans la force de l’âge hâtait le pas, comme soupçonneux de se laisser prendre par la pluie. C’était néanmoins en chantonnant qu’il avançait, une hotte dans le dos, pleine d’un bric-à-brac d’objets.
— Un Père Noël en plein été ? s’exclama Amélie, mi-exclamative, mi-interrogative.
— « Je suis le colporteur, le marchand de bonheur… », enchaînait ce dernier sur un air entraînant, tandis qu’il s’engageait sur la lande roussie ponctuée de gentianes.

Bientôt, il fit une pause dans une ferme au toit couvert de paille de seigle.

— C’est une jasserie, une « ferme d’en haut » commenta Musette, ou d’alpage, si tu préfères. Un de ces bâtiments qui font corps avec la montagne et où, l’été durant, on fait le fromage. Seulement, ici, ce n’est pas de la tomme ni du reblochon qu’on fabrique, mais de la fourme, ce fromage veiné de bleu moulé dans de hauts paniers d’osier cylin-driques. 
— Il y a bien toujours une poignée de gens pour pleurer Thomas Richard ! proféra le colporteur tout en sortant de sa hotte de vieux livres, des images saintes aux couleurs mates d’icônes, et encore des potions qu’on voudrait bien croire magiques.

Avec les nouvelles du pays, le colporteur allait de jasserie en jasserie vendre sa marchandise. C’était sa vie, intimement liée au pastoralisme.”

Prêt.e à vous envoler ?

Depuis ce cœur de l’Auvergne qui est mon territoire de vie autant que mon centre d’inspiration  - preuve qu’on peut aussi vivre le voyage en mode immobile -, je vous livre avec joie mes belles adresses de ce pays des volcans ; de celles qu’on énonce avec le cœur, du bout des lèvres, dans un chuchotement, presque comme un secret.

C’est ainsi d’ailleurs que nombre d’hôtes que nous accueillons en notre écolodge repartent, avec le sentiment d’avoir découvert une cachette et bien souvent nous livrent en guise d’au-revoir : « votre lieu, on saura le partager». J’espère aussi savoir ici vous partager au mieux ces lieux chers à mon cœur.

Ces lieux, ces belles adresses reposent sur 3 piliers :

-  le goût de l’Art, le sens de la poésie, laissant éclore la créativité,

-  le goût de la Nature, une certaine gourmandise des bonnes choses, toujours dans le respect du vivant,

-  une attente de bien-vivre, avec à la clé des expériences singulières dont on appréciera le goût de l’exclusivité, du presque secret, sur le ton de la confidence.
            A quoi j’ajouterai une irrésistible envie de vous faire prendre de l’altitude, pour vous propulser à hauteur de bulle, dans le bleu du ciel.

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L’âme de l’Auvergne est à n’en pas douter pétrie par un feu qui s’échelonne sur des millions d’années. Plus de 22 millions d’années, c’est l’âge des premières coulées basaltiques dans le Livradois-Forez et au sud de la Limagne. Le Cantal, lui, s’installe et s’étale entre 13 et 2.8 millions d’années. La Chaine des Puys, de dimension totémique, est plus jeune puisqu’elle apparaît il y a 100 000 ans seulement. Elle n’en est pas moins captivante en ce qu’elle aligne, sur une quarantaine de kilomètres, pas loin de 80 volcans d’une diversité de formes et de types d’activité volcanique.

L’Atelier Courtadon, voilà le volcanisme mis en lumière et en beauté par Thierry Courtadon, enfant du pays qui, fasciné par la pierre basaltique et habité par la poésie du vivant, a osé l’audace de la transformer en dentelle… en autant de sculptures qui interrogent et interprètent la matière, ici ses pleins et ses déliés pour des tablettes d’écriture inattendues. Pour inscrire en vous cette terre d’Auvergne, pourquoi ne pas créer votre kube sur mesure qui pourra à l’envie se faire photophore ou poêle bioéthanol ? A commander en amont de votre séjour pour idéalement le récupérer sur site lors de votre voyage… et ne lui conférer que plus d’intelligence.

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Si on prête l’ouïe, on ressent combien structurent tout particulièrement le paysage le « silence vivant » de la nature, parcourue par l’eau sous toutes ses formes (sources, lacs, rivières, tourbières, zones humides) et le « silence habité » apaisant d’une architecture religieuse romane particulièrement représentée en Auvergne.

Des édifices majeurs pour qui souhaite ressentir l’invitation à l’introspection que suscite le roman : la cathédrale du Puy-en-Velay et la basilique Notre-Dame du Port à Clermont-Ferrand, classées au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Des petites églises et autres chapelles parfois croisées au détour d’un sentier peuvent susciter de non moins belles émotions. Il en est ainsi de cette chapelle de Chastel-sur-Murat, où j’aime à me recueillir.

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Une piste, des hauts pâturages… et puis quelques pierres. Vous voici parvenus dans un lieu de solitude absolue où ressentir le souffle des aurochs. Presque l’âme d’une grotte préhistorique où la sobriété et la rugosité de la pierre se trouvent adoucies par les cotonnades écrues, la poésie d’un éclairage à la bougie. Un buron d’un autre temps pour sentir le Cantal couler dans vos veines ; c’est ainsi que nous avons tout particulièrement vécu Niercombe. Bâne offre une approche pastorale, peut-être plus vivante. In fine, chaque buron a son identité.

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Découvrir l’Auvergne du ciel invite enfin à vivre d’autres émotions, tout particulièrement lorsqu’on sait la chance de se voir proposer ici une offre unique au monde : le vol en ULM ou en montgolfière avec les oies sauvages. A l’origine, une mission : mener des actions de sensibilisation à la protection des oiseaux migrateurs et réintroduire l'oie naine en Suède.  

C’est en 1995 qu’inspiré par le travail du célèbre éthologue autrichien Konrad Lorenz et grâce à sa grande connaissance du monde des oiseaux, que Christian Moullec réalise ses tout premiers vols avec des oiseaux à bord d'un deltaplane motorisé qu'il a adapté pour les circonstances. En cette fin de siècle, il se fait oiseau lui-même afin d'accompagner des espèces protégées sur de nouveaux parcours migratoires qu’il leur ouvre.
Installé à l’aérodrome de Saint-Flour, au sud de l’Auvergne côté Cantal, Christian invite à une expérience au plus près de la Nature en la compagnie d'oiseaux. Un de ces moments uniques inoubliables ... véritable rêve de voler devenant réalité face aux Monts du Cantal. Sorti en 2019, le film de Nicolas Vanier « Donne-moi des ailes » retrace cette incroyable histoire.

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Ultime coup de cœur, dont Amélie n’aura pas fait l’expérience : le Festival International du Film d’Apchat.
Grande amatrice dans mon adolescence du Festival International du Film de Cannes
et de ses fastes, ce n’est pas sans attente que je me suis dirigée la première fois vers Apchat, découvrant avec enthousiasme ce « nouveau » festival du film. Sa singularité : un film par pays.
Je me souviens de cette petite route de campagne qui tortille… je me souviens d’avoir ri en imaginant comment il serait impensable de se croiser et d’accueillir là un festival de l’ampleur de celui de Cannes. Je me souviens encore, avec émotion, avoir découvert ce lieu et ce temps de partage dans un cadre totalement ouvert à l’autre. Ici, les festivaliers et personnalités du monde du cinéma sont accueillis chez l’habitant. De fait, pas un palace à l’horizon… et c’est drôlement touchant de voir combien la passion peut rassembler.
C’est en 2020 l’un des rares événements culturels à avoir été maintenus – en dépit d’un report de quelques semaines. Clou du festival : des projections en plein air tous les soirs, sous les étoiles. Là sont les Stars… à leur juste place. 

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À toutes les étoiles dans le Ciel.

Aux bulles de savon de notre enfance
et à toutes les prochaines en partance vers le Ciel.

Aux notes de musique qui s’égrènent aussi en direction du ciel,
comme celles d’Olivia qui accompagne, au-delà de mes rêves,
la musique des mots, la vibration des régions.

En douceur, quelques notes déjà... 

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"Heureux qui comme Ulysse"...

Et si ensemble, nous entreprenions un beau et courageux Voyage qui mène ultimement aux frontières du profondément humain et de l'ultimement divin ? 

Merveilleuse journée,
Laurence